- Où tu en est avec les otages ? demanda Charlie. Un coup de feu retentit et Charlie grogna.
- Je règle le problème, pépette. T'es touché ? demanda Sophie laissé percer l'inquiétude dans sa voix.
- Pas le moins du monde, répondit Charlie en se mordant les lèvres. Sa voix était cassée.
- Ne jamais transmettre d'informations fausses, dit Sophie en mettant en joue le gorille qui entrait dans la pièce. Lève les mains, grosse brute ou je te bute...
- Ok, j'ai reçu une balle dans le bras gauche, mais c'est OK. Pourquoi faut que je lève les mains ?
- Pas toi crétin. Over.
- Over, répondit Charlie en souriant faiblement. Un type surgit à sa droite et Sophie entendit une salve avant de couper l'oreillette.
- Lâche ton arme ! s'exclama-t-elle à l'adresse du terroriste.
Il obtempéra sans rien dire, en laissant tomber lourdement son fusil par terre.
- Vous ne nous aurez pas comme ça...
- Ouais, ouais, allez avance vers tes copains là-bas, dit Sophie en pointant de son canon les deux gardes qu'elle avait ligotés.
Le gorille écarquilla les yeux en voyant son travail.
- Impressionnante la petite hun ? dit Havoc en se redressant un peu. Je serais toi je me dépêcherais d'avancer avant que le coup parte tout seul...
Le terroriste ne se le fit pas dire deux fois et rejoints ses copains sous la fenêtre. Sophie l'assomma sans prévenir et le ligota comme les deux autres.
- Bon, à vous maintenant, dit-elle en souriant et s'approchant des trois militaires.
- T'es impressionnante petite, dit le plus bronzé des trois tandis qu'elle sortait son couteau pour couper leurs liens, ils étaient attachés tous les trois ensembles.
- Ouais, beau travail, dit l'autre en souriant.
Le lien allait lâcher lorsqu'une ambiance sombre s'empara des trois militaires. Sophie sentit une présence dans son dos mais ne se retourna pas.
- C'est leur chef, chuchota discrètement Havoc, qui était caché par les deux autres ce qui fait que le nouvel arrivant ne vit rien.
- Alors, dit le terroriste d'une voix grave et effrayante. C'est toi la petite souris qui nous pourris la vie.
- On peut voir les choses comme ça, mais d'habitude on dit plutôt que je suis le Faucon, répondit Sophie en arrêtant de bouger.
- Lève les mains et tourne toi que je te vois, dit le terroriste.
Sophie entendit l'homme relever la sécurité de son arme, il était prêt à tirer. Elle obtempéra en silence. Les mains en l'air elle se retourna et se retrouva face à un homme d'une trentaine d'année, musclé comme pas deux, avec un bras mécanique.
- C'est une souris plutôt mignonne que nous avons là, dit le terroriste en mettant le canon de son pistolet sous le menton de Sophie pour lui lever la tête. Il semblait bien s'amuser.
Les militaires restaient silencieux, pour ne pas envenimer les choses.
- Tu as de drôle de s'yeux, dit le terroriste, on dirait une Ishbal... mmm...
Avant qu'il n'ait pus rajouter quoi que se soit Sophie c'était emparé de son arme et menacé le terroriste en la pointant juste sous son menton.
- Tu crois que se sont des balles en plastique qui vont me faire peur ?
- Tirer à bout portant elles devraient...
Le terroriste éclata de rire.
- Les recrus sont vraiment niaises cette année !
Sophie n'attendit pas plus longtemps et changea son arme de direction. Elle tira en plein dans la jointure de l'auto mail du leader terroriste. La balle fit un impact dans le métal mais ricocha dessus en tomba à terre. Sophie tira une seconde fois, la plus sérieuse du monde. Il y eut un deuxième impacte mais le bras n'avait toujours rien. Les militaires la regardaient, étonnés. Devenait-elle bête parce que sa vie était menacée ? le terroriste semblait s'amuser.
- Tu as finit de jour, petite souris ?
- Ouais, répondit effrontément Sophie.
- Très bien. Alors allons-y maintenant.
Le poing gros comme une assiette du terroriste cueillit Sophie au ventre et elle se plia en deux sous l'impact, le souffle coupé. Au bruit sinistre qu'elle entendu elle venait de perdre quelques côtes.
- Mince, dit-elle en s'effondrant, je n'ai même pas eu le temps de trancher les liens... elle s'évanouit complètement dans les bras du terroriste.
- Merde, jura Havoc.
- Vous pouvez le dire en effet, répondit le terroriste en mettant le corps inerte de Sophie sur son épaule. Les souris sont inutiles, tout le monde devrait le savoir maintenant...
Il sortit de la salle mort de rire.
Personne ne s'opposa à son passage, les dix personnes qui restaient avaient été neutralisées et faite prisonnières. Seule une leur avait échappé, un des militaires habillés en civil. Lorsqu'il l'apprit la bonne humeur quitta le leader, cet homme leur avait échappé deux fois, cela devenait lassant. Cependant des gardes étaient remonté surveiller les otages, ils n'avaient donc rien à craindre. Arrivé sur le pas de la porte il descendit la fille de son épaule et la fit tenir debout tant bien que mal. Il posa le bout d'un revolver contre sa tempe et attendit le silence.
- Vous avez perdu les gars, faites ce qu'on vous demandera et nous libérerons les otages.
L'officier qui s'avança devant lui était un homme âgé d'une vingtaine d'année, aux cheveux noirs pas trop courts. Il semblait sûr de lui et marchait avec assurance. Lorsqu'il planta son regard noir dans les yeux du leader, celui-ci retient un frisson. Il ne put s'empêcher de trouver qu'il y avait un air de famille entre cet officier et la fille qu'il tenait dans les bras.
- D'habitude on se présente avant de commencer des négociations, dit l'officier d'une voix posé. Je suis le colonel Mustang.
- Ouais, je te connais, je suis un ancien militaire. Mais vous ne m'aurez pas comme ça, je sais que vous essayé de gagner du temps.
- Pourquoi gagnerez ton du temps ? demanda Roy en croisant les bras, un air narquois sur le visage, les seuls soldats qu'on a pu vous envoyer pour régler le problème étaient ses jeunes recrues, vous pensez vraiment qu'on aurait mit leur jeu si on avait pu avoir d'autres troupes ?
- Qui sait ce que l'armée est capable de faire, répondit en souriant fièrement le leader.
- A cette attitude je soupçonne que vous êtes la cause de toutes ces explosions qui ont paralysé la police et les plupart des militaires restant ?
- Magnifique diversion n'est-ce pas ?
- Mmm...
La lèvre de militaire se releva, un tic montrant sa colère. Qu'attendais Mustang pour faire quelque chose ? Qu'y avait-il qui pouvait clocher ? il observa attentivement le colonel lorsqu'il entendit quelque chose tomber par terre. Des cartouches en plastiques ? c'est alors qu'il s'aperçut que son otage bougeait. Elle avait ouvert le réservoir de l'arme est l'avait vidé à ses pieds.
- Qu'est-ce que...
Il ne finit pas sa phrase. Derrière lui des coups de feu retentirent, il se retourna et vit tous ses hommes neutralisés. Havoc, dans une attitude provocante, et Falman, le regard plutôt blasé, se tenaient au seuil de la maison. Dans la rue tous les militaires dégainèrent leurs armes et la pointèrent vers le leader.
- Faites encore un geste et je descends l'otage !!
Le Colonel Mustang sourit. Un coup de feu retentit. Le leader sentit la balle le traverser, juste sous ses côtes. De surprise il lâcha Sophie qui tomba par terre. En militaire aguerrit il se reprit vite et braqua son arme sur Sophie, prêt à tirer. Sophie fut plus rapide et le terroriste ne comprit pas comme une de ses balles avaient pu le toucher ainsi. Elle appuya encore sur la gâchette et cette fois-ci la balle ne fit pas qu'un impact sur l'automail. Déjà fragilisé par les deux tirs précédents le bras mécanique se désolidarisa complètement du corps et se mit à pendouiller misérablement.
- Comment ? dit-il, à genou par terre, Sophie le tenait maintenant en joue bien qu'elle tint difficilement debout.
- Vous ne pensez pas que j'aurais gardé des cartouches en plastiques alors que vous en aviez des vrais ? je les ai empruntées à vos gorilles qui surveillaient les otages et je les aie mises tout en bas, au cas où vous auriez l'idée de regarder mon arme et de me la retirer si vous la jugiez dangereuse. J'aurais voulue vous tirer toutes les cartouches en plastique tout à l'heure, mais je n'ai pas eut le temps...
Havoc posa sa main sur l'épaule de leader et l'obligea à mettre les bras en arrière pour les menotter. De la maison sortait les élèves de la classe de Sophie, plus ou moins blessés, et les otages. Tous regardaient la scène malgré les militaires qui les pressaient de reculer. Des ambulances arrivaient en fanfare pour cueillir les blesser.
- Comment pouvez-vous êtres là? Demanda le terroriste hargneusement à Havoc, vous étiez...
- Attachés ? les trois militaires qui avaient été retenu en otage éclatèrent de rire.
- Il ne faut jamais croire ce que dit l'ennemie, dit le plus bronzé, surtout lorsqu'il s'agit d'une fille.
- En réalité elle venait de finir de rompre nos liens quand vous êtes arrivé. Elle a distrait votre attention en vous tirant dessus, et finalement vous n'avez pas vérifié, puisque vous avez sans doute cru qu'en s'évanouissant elle ne pouvait pas mentir.
Ils éclatèrent encore tous de rire. Les autres de la classe regardaient Sophie avec des yeux globuleux, étonnés de voir à quel point elle avait tout manigancé et comment est-ce qu'elle s'était bien débrouillée. Ils se demandaient si elle faisait exprès de contrarier les professeurs en ne faisant que le minimum alors qu'elle avait des capacités incontestables.
Voyant que les choses ne tournaient pas très bien, Roy prit les choses en main.
- Bon, emmenez moi tout ça. Quant-à vous, dit-il à l'adresse des bleus, vous avez bien travaillé, félicitations. Maintenant que les blessés aillent voir les médecins et que les autres rentrent à la caserne, qu'on y voit quelque chose dans ce bazar.
Tous acquiescèrent et obéirent en silence, pas fâchés de s'en aller. Sophie resta un moment planté devant le seuil de la maison puis s'écroula à bout de force. Des médecins se précipitèrent vers elle et l'allongèrent dans un brancard, direction l'hôpital.
- Elle se débrouille bien, dit Havoc en bombant le torse, comme si c'était grâce à lui.
- Mmm, répondit évasivement Roy en partant s'occuper de quelque chose plus loin.
- Elle se débrouille bien, dit Falman moins pompeusement en arrivant à côté d'Havoc pour voir partir l'ambulance.
je l'ai publiée sur mon blog:http://ixoepr.skyrock.com/1894261373-L-Alchimiste-de-la-Lune-II.html si vous voulez me laisser un petit com'