Je demande aux fans de bien vouloir m'excuser d'avoir pris la liberté d'écrire ceci alors que je n'ais encore vu que les deux premiers animés... ==''
Partie I : Le château.
Il faisait chaud. Horriblement chaud. Tsubame poussa sa couette par terre, d'un geste mou. Elle était épuisée, mais l'air était tellement lourd qu'elle se sentait écrasée sur son lit. Rien que le fait de lever le bras la fatiguait. Elle ne voulait même pas savoir quelle heure il était. Elle aurait tellement voulue dormir.
Alors qu'enfin elle sentait le brouillard du sommeil l'envahir, elle entendit des bruits dans le couloir. Un vase qu'on casse. Des cris. Que disaient-ils ? Avec difficulté elle s'arracha au sommeil. Sa tête lui tournait. Elle se relevait péniblement lorsque la porte de sa chambre s'ouvrit violemment. Avant qu'elle n'ait pu comprendre ce qu'il se passait, elle sentit quelque chose de froid lui entourer le poigné. C'était comme si on lui avait planté mille aiguilles. Elle grimaça de douleur. Elle voulut se relever mais un autre bracelet était apparut à sa main droite, et autour de son cou un collier avait pris place. Le tout relié à des chaînes. Abrutie par la douleur elle retomba sur son matelas. Elle entendit des pas, mais dans l'obscurité qui régnait elle ne voyait pas grand-chose. Une grande silhouette noire se dirigeait vers elle. La silhouette se pencha sur le lit. Elle sentit une main lui attrapée ses cheveux bruns, tout emmêlés.
- Ah ! s'exclama-t-elle alors que la main la forcé à se relever.
- Bonjour, princesse...
Tsubame se figea, horrifiée. Cette voix, elle la connaissait. Elle la connaissait même que trop bien. Combien de fois l'avait-elle entendue dans ses cauchemars ? Toujours là, à l'épier... Le Cygne noir, c'est ainsi qu'on l'appelé. Comment avait-il pu entrer ici ? C'était le premier ennemi public, comment avait-il pu rentrer dans le château, venir jusque dans sa chambre ! Cela montrait bien à quel point il était déterminé. Et fort.
Elle sentit le souffle de son ennemi contre son visage.
- Alors, on est toute seule ? Mais où est votre combattant ?
Avant qu'elle n'ait pu répondre, l'autre se pencha à son oreille :
- Je vais vous ridiculiser, et ensuite vous serez à moi, comme cela aurait du être depuis longtemps.
Incapable de réfléchir Tsubame ne put qu'ouvrir la bouche pour protester. Son cerveau était paralysé. Qu'allait-il se passer ? Que comptait-il faire ?
- Allez levez-vous, votre altesse, dépêchez vous notre public nous attends.
En la tirant par les cheveux, il l'obligea à le suivre dans les couloirs. Ils arrivèrent dans la grande cours de château. C'était un agréable petit coin de pelouse entourait de colonnades qui servaient à garder au frais les serviteurs qui passaient par les coursives extérieures. Bel endroit pour en finir, assurément. Dans la coursive qui entourait justement la cours, une foule de serviteurs avait été rassemblés par les hommes du Cygne. Normalement elle aurait réussit à évaluer la situation, mais là elle ne parvint à rien. Même pas à se mettre sur ses pieds lorsque le Cygne la laissa tomber par terre. Elle grogna en sentant l'herbe sur son visage.
- Lève-toi ! s'exclama le Cygne d'une voix terrifiante.
Dégoûtée de se rendre compte qu'elle lui obéissait la princesse se mit debout en titubant. Ses chaînes la faisaient toujours souffrir. Elle en avait les larmes aux yeux tant la douleur la harcelait. D'un geste sûr elle secoua sa tête pour dégager son visage des longs cheveux, collaient par la sueur, qui lui gênait la vue. Peu à peu elle se sentit reprendre confiance en elle. De toute façon elle devrait l'affronter un jour, alors pourquoi pas ce soir ? De toute façon ce combat devait avoir lieu. Ce n'était pas la peine de fuir. Elle fronça ses sourcils de détermination, plongea son regard bleu roi dans celui aussi noire que la nuit de son ennemi.
- Ah... voilà qui est bien, murmura-t-il, nous pouvons commencer donc... mais je ne vois toujours pas ton combattant. Héhé, il aura fuit la queue entre les jambes surement.
- Ne parle pas... commença Tsubame.
- Je suis là, la coupa une voix tranquille.
Fendant la foule, un jeune homme apparu. Tsubame sentit son cœur faire un bon. Comme à chaque fois lorsqu'elle voyait le garçon. Elle l'aimait tellement. D'un pas tranquille et assuré il s'approcha de la princesse et la prit dans ses bras.
- Désolé, j'étais chez le vieux sage.
- Ne t'excuse pas Aji, murmura la princesse.
- Tsu, on peut le battre tu sais...
- Je... je ne peux pas. Il me fait trop peur. Je sais qu'on peut le faire, mais c'est plus fort que moi...
Aji soupira et passa sa main dans les cheveux de son amie. Il était tellement compréhensif, Tsubame le remercia intérieurement.
- Maintenant que je suis là, si on commençait ? provoqua-t-il leur adversaire.
- Mais avec plaisir, jeune homme.
A côté du Cygne l'air se fit flou, et apparut une femme des plus séduisantes. Elle portait une tunique de cuir noir, et ses longs cheveux, fins et noirs, volaient élégamment. Son visage était parfait, et ses yeux, vert émeraude, brillaient d'une lumière froide qui montrait le peu de pitié qu'elle pouvait ressentir face à ses ennemis.
- Tu m'as appelé, Haku ? dit-elle d'une voix ensorcelante.
Tsubame frissonna, cette femme était l'incarnation parfaite d'une sirène. Elle sentit la main d'Aji chercher la sienne. Elle la prit pour se donner du courage.
- Oh, je vois, continua-t-elle. Alors... J'annonce le commencement d'une spell battle !
- Nous acceptons ! s'exclama Aji d'une voix sûr.
La sphère de combat apparut au milieu de la cours et s'élargit peu à peu jusqu'à entourer tous les combattants.
- Aji, je suis désolée, murmura Tsubame pendant que la sphère prenait place.
- Ne le sois pas, répondit le jeune homme d'une voix ferme.
Tsubame sentit se cœur se serrer, c'était tellement injuste, tellement cruel. Mais elle se reprit. Elle ne devait pas baisser sa garde maintenant.
- Plumes du désespoir ! s'exclama la fausse sirène en balayant l'air devant elle.
Obéissant à son sort des plumes noirs apparurent et se précipitèrent vers Tsubame.
- Défense ! s'exclama Aji en croisant les bras, réfraction !
Il écarta les bras et un bouclier apparut devant lui et sa protégée.
- First spell ! enchaîna-t-il à peine l'attaque détournée, enchaînement !
Des chaînes sortirent du néant devant lui et s'élancèrent vers la combattante du Cygne.
- Ca ne marchera pas, fit simplement remarquer celui-ci d'une voix grave et profonde.
La princesse eut l'impression qu'il s'adressait directement à elle, dans sa tête. Ses mots résonnaient dans son crâne, remplissaient tout l'espace, l'empêchant de penser à autre chose. Voilà pourquoi elle ne pouvait pas gagner contre lui. Parce que comme elle il pouvait aussi attaquer, et elle n'arrivait pas encore à se défendre contre ses mots, si méchants. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle savait bien qu'il ne fallait pas qu'elle écoute, il mentait. Elle pouvait très bien le battre.
- Ca ne marchera pas, et vous le savez tous les deux, répéta-t-il calmement.
Ses paroles semblaient tellement vraies. Et en effet le sort d'Aji se brisa avant même d'atteindre l'adversaire, les chaînes se désintégrèrent en un nuage de poussière.
- First spell ! recommença Aji, enchaînement.
Encore une fois l'attaque fut brisée, mais le jeune combattant enchaîna aussitôt.
- Third spell : détournement !
Le nuage de poussière au milieu du no man's land se mit à tourbillonner et disparu. Un instant surprit les deux opposants cherchèrent à savoir ce qu'il s'était passé. Ils ne comprirent que lorsqu'ils virent le nuage de poussière les attaquer, dans le dos. L'autre combattante réagit immédiatement et érigea un bouclier. L'attaque ne toucha pas sa cible. Malgré tout Aji ne perdait pas son calme. Par contre l'autre combattante semblait en colère d'avoir faillit se faire prendre.
- Révérance ! s'exclama-t-elle.
Un vent puissant souffla et projeta Aji à terre, avant même qu'il n'ait pu dire quoi que se soit. Il frappa de plein fouet Tsubame qui se retrouva immédiatement enchaînée.
- Je vous avez bien dit que je vous ridiculiserez, dit le Cygne en s'approchant imprudemment de ses adversaires. On m'a dit que vous n'étiez plus beaucoup liés tous les deux. En effet !
Il s'accroupit pour regarder Aji dans les yeux.
- Que c'est il passé pour que vous vous éloigniez autant l'un de l'autre ?
Il éclata d'un rire horrible.
- Je ne m'en plains pas re....
- White spell ! s'exclama Tsubame, délivrance !
Les chaînes qui la retenaient prisonnière disparurent aussitôt.
- Attaque : vengeance ! enchaîna-t-elle.
Le sort frappa le Cygne avec tant de force qu'il fut projeté quelques mètres en arrières. Tsubame en profita et avança jusqu'à se mettre devant son combattant.
- Tsu ! s'exclama-t-il.
- C'est trop tard maintenant, dit-elle, de toute façon, il a raison. Nous nous ne sommes pas prêts pour nous mesurer à lui.
- Tsu ! bien sûr que...
La princesse sourit tendrement à son ami. Non, ils n'étaient pas prêts, ils le savaient tous les deux. Et Aji ne savait pas mentir, même pas la rassurer il n'arriverait pas à affirmer le contraire.
- Red spell !
Le cygne grimaça, il connaissait ce sort, même si elle n'était pas en état de le lancer correctement, il allait le sentir passer.
- Harcèlement ! s'exclama la princesse.
Elle tendit son bras droit devant elle et un flux d'énergie en sortit. Elle le dirigea directement sur son ennemi qui fut immédiatement paralysé. En tant normal, il aurait même du être projeté au sol et aussitôt enchaînait.
- Défense ! s'exclama la combattante en se plaçant devant son partenaire, défense ! défense ! répétait-elle pour empêcher le sort d'aller plus loin.
- Va-t-en maintenant ! s'exclama Tsubame à Aji.
- Quoi ? s'écria-t-il, surprit, ce qui était bien rare chez lui.
- Va-t-en ! ce n'est pas la peine qu'ils nous aient tous les deux.
- Dans ce cas c'est toi qui dois partir !
- Non ! s'exclama la princesse.
Elle se savait bien égoïste. Elle ne voulait pas s'enfuir, parce qu'elle ne pourrait pas vivre en sachant qu'elle avait abandonné son ami. Mais il ressentait la même chose, c'était certain. Sauf que lui pourrait faire quelque chose une fois ailleurs, elle serait de toute façon inutile.
- Pars ! lui ordonna-t-elle.
- Tsu !
- Va-t-en ! je ne veux plus te voir !
Elle se força à parler d'une voix ferme. C'était un ordre, il n'avait pas le droit de désobéir. Choqué, déçu, Aji baissa les yeux et disparus peu à peu. Lorsqu'il fut complètement partit, la combattante ennemie lança son sort.
- Entrave ! s'exclama-t-elle.
Comme plus rien ne la protégé, la princesse ne put se défendre. Elle cria de douleur en sentant les chaînes entourer ses poignets et son cou.
- Plumes de désespoir ! hurla son adversaire, transportée par l'idée de sa victoire imminente.
Les plumes se jetèrent sur la princesse. Elle sentit du sang couler dans son cou, et une douleur atroce dans son épaule. Epuisée elle tomba à genou, puis s'écroula au sol.
La sphère du combat se rétracta et disparue. Dans la cours les serviteurs apeurés murmuraient. La princesse avait été battue, Aji avait disparu. Quelle était donc la force du Cygne ?
Respirant avant difficulté, Tsubame entendit un bruit léger, comme du tissu froissé. Elle sentit ensuite une main écarter les mèches de cheveux qui lui cachaient le visage.
- Eh voilà, murmura le Cygne, je te l'avais dit, tu as perdue.
- Pas encore, articula la princesse en rassemblant ses dernières forces.
- Comment ? s'exclama le Cygne sans comprendre.
Dans la terre meuble de la cours la princesse traça un petit symbole et s'exclama :
- Spell of ranger : disparition !
- Comment !! s'écria le Cygne en reculant.
Une espèce de couverture verte feuille recouvrit la princesse peu à peu, jusqu'à ce qu'on n'en voit plus un bout. Puis, d'un seul coup elle disparut, avec la princesse.
- Aya ! s'exclama le Cygne en se tournant vers sa combattante, tu m'avais assurée qu'elle n'avait pas ce sort !
- C'était le cas, répondit la femme en écarquillant les yeux, folle de rage d'avoir été ainsi bernée.
Le Cygne hurla de colère, et le cri résonna dans tout le château. Encore une fois cette maudite princesse lui échappait.